Libertés sur internet: la France soutient l'usage des VPN et du P2P
La France défend l'usage des VPN et... du Peer-to-Peer !

L'Arcep, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, vient tout juste d'acquérir un nouvel objectif : assurer et protéger la neutralité du net, « principe devant garantir l'égalité de traitement de tous les flux de données sur Internet ». Une neutralité du net qui a vu sa légitimité renforcée à la fois par la publication d'un nouveau règlement européen, et par celle de la « loi pour une République numérique » du quinquennat Hollande.
Une bonne nouvelle pour les pirates

Tandis que l'Arcep vient tout juste de publier son 1er bilan sur l'état de la neutralité du net, et notamment sur les menaces qui pourraient peser contre elle, c'est une bonne nouvelle qui est annoncée pour tous ceux qui se préoccupent de préserver leur anonymat sur internet, mais aussi pour les pirates.
Car les premières décisions prises par l'Arcep dans le cadre de cette nouvelle lutte ont été d'annuler les blocages de services mis en place contre les VPN, le Peer-to-peer, la VoIP et les newsgroups, par certains fournisseurs d'accès à internet, désireux de « nettoyer » l'utilisation de leurs serveurs pour des usages considérés comme controversés.
Autant de services qui, s'ils font partie intégrante des procédés actuels de téléchargement, servent aussi à garantir un anonymat plus ou moins complet aux internautes, et ne peuvent être arbitrairement bloqués au titre d'une présomption de culpabilité tant illégale que dangereuse.
Dans les DOM, ces derniers mois, nous avons fait lever l'interdiction d'avoir recours à des VPN et au peer to peer chez certains FAI » a notamment déclaré le président de l'Autorité de régulation, qui, au terme d'une période programmée de 9 mois de dialogue auprès des acteurs d'Internet en France, pourra faire valoir ses pouvoirs de coercition et de perquisition afin de sanctionner les mauvais joueurs.
Et pour la vie privée
Même si l'Hadopi continue toujours de pourchasser les pirates, l'état français entend donc, par le biais de l'Arcep, et afin de se mettre en conformité avec la nouvelle législation européenne, protéger les internautes des éventuelles mesures expéditives mises en place par les FAI, dans le but de restreindre l'utilisation de certains services pouvant contribuer au téléchargement illégal par les internautes.
Cette avancée marque une étape de plus dans le développement d'Internet, et dans la défense de sa neutralité ; si les utilisateurs sont de plus en plus concernés par la surveillance policière engagée par de nombreux états, surveillance qui pose un grave problème sur la question du respect de la vie privée, ceux-ci savent qu'ils pourront désormais compter sur un nouvel acteur, entièrement préoccupé par la sauvegarde de leur anonymat, et de leur droit à disposer d'eux-mêmes sur internet.